L'histoire

La saveur sucrée à toujours exercé sur l'homme un attrait instinctif et l'histoire du sucre se confond avec celle de la nature qui, généreuse, à mis à la disposition des milliers de plantes et de fruits contenant des substances sucrées.

La canne à sucre au cours des millénaires qui ont précédé l'ère industrielle, s’est imposée, avec le miel comme le fournisseur privilégié de sucre pour l'humanité.

Elle renfermait en effet un sucre facilement accessible, de forte concentration, dont l’extraction artisanale était relativement simple et la conservation aisée.

 

 

Le sucre obtenu par la canne était également appelé miel de roseau. Les théories les plus récentes font remonter son origine botanique au « saccharum robustum » de la Nouvelle-guinée et des îles avoisinantes. 

La canne a émigré tout d’abord vers l'est, s'implantant dans les îles Fidji, en nouvelle calédonie. Elle s'est dirigée plus tard vers le nord-ouest atteignant les philippines, l’Indonésie, la Malaisie, l'Indochine et la chine

 

C’est vers le troisième siècle avant J-C que des marchands indiens et perses commencent à importer du sucre sur les rivages de la méditerranée orientale . 

Néanmoins l’usage du sucre reste extrêmement limité, jusqu'à ce que les arabes, qui au 7ème siècle ont envahi l'Asie, en rapportent la canne à sucre et entreprennent de l'acclimater dans les pays qu'ils occupent. 

C’est ainsi que la canne se développe tout d’abord en Égypte, dans la vallée du Nil et en Palestine, sur les bords du jourdain. Sous leur influence, la canne gagne bientôt la Syrie, tout l'Afrique du nord, chypre, Rhodes puis l'Espagne du sud.

 

Ce sont les croisés qui, au 12ème siècle, vont nous faire véritablement connaître le sucre, dont l'usage peu à peu se répand. Ils découvrent les plantations de canne à sucre cultivées par les arabes. Rapporté par leurs soins, le précieux roseau ne tarde pas à s’implanter dans l'archipel grec, en Sicile, dans le sud de l'Italie et jusque dans le midi de la France. Cependant l’orient reste le plus grand fournisseur de sucre du monde occidentale dont les besoins ne cessent de croître.

 

A la fin du 15ème siècle les espagnols vont, lors de leur découverte du nouveau monde, acclimater avec succès la canne à sucre à Saint-Dominique. Puis la production gagnera progressivement les îles voisines, puis le Mexique, le Pérou, le brésil.

 

Olivier De Serres

En 1575 olivier de Serres  décèle la présence abondante de sucre dans la betterave. Au cours du 16ème siècle les premières raffineries vont être crées en France.

 Néanmoins ce n'est qu’au 17ème siècle que les français, qui s'étaient installés à la Martinique et à la Guadeloupe, entreprirent à leur tour de cultiver la canne et d'y produire du sucre. 

En 1745 le chimiste allemand Margraff réalise des expériences et extrait le sucre de la betterave. 

En 1786 son élève frederic Achard construit la première fabrique expérimentale dont les résultats sont semblent si prometteurs que plusieurs usines se créent l’année suivante.. Cependant la qualité du sucre reste bien inférieure et d’un coup plus élevé que la canne.

 

La révolution de 1789 et les conflits internationaux qu'elle engendre paralysent le commerce du sucre français qui est entièrement tributaire du commerce maritime. 

La situation s’aggrave encore lorsque napoléon institue le blocus continental qui ferme au commerce de l'Angleterre tous les ports du continent. Les îles françaises sont aux mains des anglais. 

Les difficultés rencontrées par la France pour assurer son approvisionnement en sucre vont être un véritable stimulant pour la production de sucre de betterave.

 

De nombreux savants tentent d’extraire du sucre par tous les moyens, ils testent tous les produits. Parmentier préconise quant à lui l’extraction du sucre contenu dans le raisin, il ne connaît qu’une mode passagère, car il donne un sucre incristallisable ; un sirop épais dont l’extraction est onéreuse. Napoléon tranche le débat et distribue des primes d’encouragement à la culture de la betterave. 

C’est en 1811 que benjamin Delessert est le premier à obtenir et à présenter un pain de sucre blanc à Napoléon, il sera décoré l'année suivante par l'empereur. 

 

 

Dès lors, une concurrence effrénée débute entre le sucre issu de la canne et celui de la betterave sucrière. Tout au long de l'ère sucrière des conventions furent signées afin de réguler la production mondial, d'éviter une surproduction et ainsi stabiliser les cours.

 

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